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Actualité Santé au travail

Les partenaires sociaux planchent sur la prévention !! Le 3 septembre 2020, les partenaires sociaux ont repris le chemin de la négociation relative à l’amélioration de la santé au travail débutée avant l’été. Ils ont échangé pour la deuxième fois sur le thème de la prévention.

La prévention au coeur des reflexions des partenaires sociaux, le rôle des branches mis en avant.

La prévention au coeur des reflexions des partenaires sociaux, le rôle des branches mis en avant.

C’est le premier objectif du gouvernement, qui a envoyé mi-juin sa lettre de cadrage aux partenaires sociaux (PSI n° 1222) : renforcer la prévention primaire au sein des entreprises. « Une politique de prévention est plus efficace et moins coûteuse qu’une politique de réparation », rappelle FO.

Mais ce ne peut être seulement un totem, il faut viser sa « plus forte opérationnalité », avec « des enjeux de visibilité, lisibilité et accompagnement », déclare Diane Deperrois, chef de file du Medef qui pilote la négociation.

Quel est le périmètre des risques professionnels concernés ? « La prévention doit intégrer toutes les dimensions du travail et ne peut être abordée de manière limitative », répond la CGT. Celle du risque chimique est inscrite dans la lettre de cadrage gouvernementale, celle des troubles musculo-squelettiques est bien connue. Mais la CFE-CGC insiste beaucoup sur la prise en compte des risques psychosociaux et la CFDT sur les risques émergents (nanotechnologique, environnemental, biologique, etc.). Toutes les parties s’accordent sur la réaffirmation du document unique d’évaluation des risques professionnels (Duerp) comme levier essentiel. À condition qu’il soit opérationnel et numérisé, pour le Medef, et ancré dans le dialogue social, estiment les syndicats. Pour la CFTC, pourquoi ne pas cadrer le Duerp par un référentiel de branche ? En tout cas, la nécessité d’accroître le rôle des branches professionnelles semble faire recette. Enfin, le patronat a sorti de son chapeau l’idée d’un « passeport prévention », pour assurer la portabilité des formations suivies sur le sujet par des salariés très mobiles (apprentis, intérimaires, chômeurs, etc.). Attention à ne pas en faire un outil de discrimination par les employeurs, ont prévenu les syndicats. Les partenaires sociaux, qui doivent rendre leur copie avant la fin de l’année pour avoir une chance de voir leurs revendications reprises dans la proposition de loi de Charlotte Lecocq, députée (LREM, Nord), vont-ils réussir à aboutir, après l’échec au Coct en 2019 (PSI n° 1178) ? La séance du 3 septembre – simple tour de table en visioconférence – en a frustré plus d’un. Il semble que le patronat tarde à abattre toutes ses cartes. Mais il n’a échappé à aucun qu’il souhaiterait alléger la responsabilité pénale de l’employeur (PSI n° 1228/1229). Suite au prochain épisode, le 22 septembre, où il sera question, selon le Medef, du « comment » on met en œuvre la prévention – autrement dit, de l’offre de services en la matière.

A suivre …

L’assurance maladie recense une hausse des affections psychiques liées au travail

Le bilan de l'assurance maladie publié mardi fait état de plus de 10 000 accidents du travail et de 596 maladies professionnelles liés à des affections psychiques en 2016.

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Plus de 10 000 affections psychiques ont été reconnues comme accidents du travail en 2016, 596 l’ont été comme maladies professionnelles, indique l’Assurance-maladie.
Ces chiffres, publiés mardi 16 janvier dans le bilan « Santé travail : enjeux et actions », révèlent une hausse continue sur cinq ans des troubles psychosociaux liés au travail, alors même que « le nombre d’accidents du travail d’autre nature baisse », précise Marine Jeantet, directrice des risques professionnels de l’Assurance-maladie. Entre 2011 et 2016, la part des affections psychiques dans l’ensemble des accidents du travail a progressé de 1 % à 1,6 %.

Les assurés sont, il est vrai, de plus en plus nombreux à demander la reconnaissance de leur affection psychique en maladie professionnelle, ce qui renforce la hausse.
Depuis 2012, les demandes sont passées de 200 à 1 100 et devraient « avoisiner 1 500 en 2017 ». L’Assurance-maladie a validé 50 % des demandes de reconnaissance en maladie professionnelle et 70 % des demandes en accident du travail.

Deux « événements déclencheurs » sont à l’origine de la hausse des accidents du travail pour affections psychiques, en proportion « à peu près égale », souligne le rapport de l’Assurance-maladie. D’une part, un choc ou stress lié à un événement violent externe à l’entreprise (agression, braquage, attentat … sur le lieu de travail) et d’autre part, les conditions de travail.
En termes d’entreprises, trois secteurs d’activité concentrent environ la moitié des cas d’affections psychiques : le médico-social (18 %), le transport (15 %) et le commerce de détail (13 %), qui ont en commun leur lien avec le public.
L’Assurance-maladie invite les entreprises à renforcer leurs actions de prévention des risques psychosociaux et encourage les salariés à se tourner vers leurs représentants du personnel pour obtenir les déclarations de sinistres. Car lorsque ce sont les conditions de travail qui sont à l’origine d’une affection psychique, c’est à l’employeur de faire la déclaration d’accident de travail. « On comprend aisément que ce n’est pas simple pour le salarié de demander à son employeur de faire état des mauvaises conditions de travail. Il est donc essentiel d’améliorer l’information des représentants des salariés sur les droits et procédure de reconnaissance d’accidents du travail », conclut Mme Jeantet.

Lire le rapport de l’assurance maladie ici

Sources : Le Monde.fr

La prévention des risques psychosociaux : un travail d’équipe !

La prévention des risques psychosociaux est un sujet d'actualité pour l'ensemble des entreprises. Bien accompagné, ce sujet peut-être un excellent moyen d'instaurer un dialogue durable avec vos salariés.

Didacthem vous proposera prochainement une nouvelle fonctionnalité de l'application G2P qui permettra une meilleure prise en compte et un accompagnement personnalisé de la prévention de cette problématique.

découvrir G2P

La deuxième journée d’étude de l’association Reliance et Travail (regroupant des psychologues et psychosociologues exerçant en services de santé au travail interentreprises – SSTI) a réuni des praticiens en santé au travail (médecins, psychologues, ergonomes, infirmiers…), des enseignants, chercheurs et acteurs de l’entreprise pour débattre autour de deux thèmes principaux :

– s’approprier la prévention des risques psychosociaux (RPS) : quels processus, quels acteurs ?
– la culture d’intervention interdisciplinaire : comment se construit-elle et comment se transmet-elle ?

Les échanges de cette journée ont permis de faire émerger les diverses formes de construction de la pluridisciplinarité en cours dans les SSTI, les points d’appui stabilisés et les zones potentielles de développement.

Pour plus d’information : http://www.rst-sante-travail.fr/rst/pages-article/ArticleRST.html?ref=RST.TD%20241