Category Archives: Prévention

Les substances chimiques cancerogènes

Alors que la Commission Européenne a renouvelé l’autorisation du Glyphosate, classé depuis 2015 comme cancérogène probable par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), nous mettons aujourd'hui en lumière l'exposition aux substances chimiques cancérogènes des travailleurs.

Sensibilisation à l'exposition des travailleurs aux substances chimiques cancérogènes dans le milieu professionnel

Une récente étude de la DARES (Focus N°34, juin 2023) a révélé des chiffres alarmants. En moyenne en 2017, 11 % des salariés, soit 2,7 millions de personnes, sont exposés à au moins un produit chimique cancérogène. Les 5 produits chimiques cancérogènes auxquels les salariés sont les plus exposés en 2017 sont :

  • les gaz d’échappement diesel
  • les fumées de soudage
  • les huiles minérales
  • les poussières de bois
  • la silice cristalline.

 

Les ouvriers représentent plus des deux tiers des salariés exposés à au moins un agent cancérogène chimique. Les secteurs les plus touchés sont la construction où 36 % des salariés sont exposés l’industrie (18 %), l’agriculture (12 %) et le secteur tertiaire (8 %) sont également concernés.

 

De plus, les établissements de petite taille semblent être plus vulnérables à ces expositions potentiellement dangereuses. Dans 56 % des situations d’exposition qui concernent des établissements de moins de 10 salariés, il n’y a pas de protection collective mise à disposition.

 

La prévention du risque d’exposition à des agents chimiques cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction (CMR) relève du Code du travail (articles R. 4412-59 à R. 4412-93) et s’inscrit dans la prévention du risque chimique.

 

L’exposition à au moins un produit chimique concerne 32 % de l’ensemble des salariés suivis par les médecins du travail et de prévention en France. Ces chiffres nous rappellent l’importance de prendre des mesures pour protéger la santé des salariés.

 

En tant que membres engagés de la communauté professionnelle, il est de notre devoir de mettre en œuvre des politiques de prévention et des pratiques qui garantissent la santé et le bien-être de nos collègues. Assurons-nous que nos entreprises fournissent un environnement de travail sûr en évaluant régulièrement les risques liés à l’exposition aux substances chimiques et en prenant les mesures nécessaires pour prioritairement les supprimer sinon les minimiser.

 

Soyons solidaires dans nos efforts pour créer des milieux de travail sains, où chaque salarié peut exercer ses fonctions sans compromettre sa santé. Partagez ces informations vitales avec vos réseaux pour contribuer à une prise de conscience accrue.

 

Ensemble pour un avenir professionnel plus sûr et plus sain !

Focus sur le Papripact

Comment s'y retrouver entre les différentes obligations réglementaires liées à la prévention des risques professionnels ? Les employeurs doivent produire tellement de documents qu'on s'y perd un peu parfois : DUERP, le bilan social, la déclaration DSN, la déclaration des Accidents... le Papripact est encore un terme obscur qui sous-tend une obligation à laquelle ils doivent répondre. Didacthem vous aide à vous y retrouver.

le Papripact, un outil social

Pourquoi produire ce document ?

Ce que dit la loi travail (loi n°2021-1018 du 2 août 2021 “pour renforcer la prévention en santé au travail”, entrée en vigueur le 31/03/2022 :

  • Pour les entreprises dont l’effectif est supérieur ou égal à 50 salariés, le PAPRIPACT ou Programme Annuel de Prévention des Risques Professionnels et d’Amélioration des Conditions de Travail doit être produit :
  1. Il fixe la liste détaillée des mesures devant être prises au cours de l’année à venir, ainsi que, pour chaque mesure, ses conditions d’exécution, des indicateurs de résultat et l’estimation de son coût.
  2. Il identifie les ressources de l’entreprise pouvant être mobilisées ;
  3. Et comprend un calendrier de mise en œuvre.
  • Pour les entreprises dont l’effectif est inférieur à 50 salariés, la définition d’actions de prévention des risques et de protection des salariés est consignée dans le document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP) et ses mises à jour.

 

  • Toutefois, chez DIDACTHEM, nous conseillons pour assurer un meilleur pilotage de la prévention, qu’un programme de prévention soit établi comme dans les entreprises de plus de 50 salariés.

Le PAPRIPACT constitue un des 3 éléments de la démarche d’amélioration continue de la prévention des risques professionnels dans l’entreprise avec le DUERP et le Rapport annuel en hygiène, santé, sécurité et conditions de travail.

Chez DIDACTHEM nous sommes persuadés depuis longtemps que la prévention des risques professionnels doit cesser d’être considérée comme une obligation règlementaire supplémentaire parmi une multitude de procédures administratives à prendre en compte pour les employeurs, pour devenir un réflexe qui, mise en place au quotidien, améliore le bien être des salariés au travail et également les performances économiques de l’entreprise.

Notre outil de réalisation du DUERP, G2P, qui préfigure ainsi déjà une grande partie de ce document, va donc être amélioré pour produire l’ensemble des documents obligatoires, en gardant cette idée de mutualisation de vos actions et réflexions, afin de réduire la quantité de temps passé à produire vos documents, mais aussi d’augmenter la qualité du temps passé à faire de la prévention !

Journée mondiale de la santé et la sécurité au travail : faites de la prévention votre priorité

Le 28 avril est la journée mondiale de la santé et de la sécurité au Travail. Cette journée est une occasion de rappeler l’importance de la sécurité et de la santé des travailleurs. Elle met également en lumière les efforts déployés pour améliorer les pratiques en matière de sécurité et de santé au travail. Didacthem profite de cette journée pour encourager tous les employeurs à mettre l'accent sur la prévention.

Améliorez votre politique de sécurité et de santé au travail avec notre application de diagnostic gratuit

La Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail, qui a lieu chaque année le 28 avril, est une initiative de l’Organisation International du Travail. Une occasion de rappeler l’importance de la sécurité et de la santé des travailleurs. Elle met également en lumière les efforts déployés pour améliorer les pratiques en matière de sécurité et de santé au travail : aménagement des espaces de travail, dispositifs de protection et de prévention, approche individualisée. Cette année, elle porte sur le thème particulièrement important d’un environnement de travail sûr et sain en tant que principe et droit fondamentaux au travail.

 

Comment s’assurer que les bonnes pratiques sont mises en place dans son entreprise?  Il est parfois difficile de savoir si l’on est en conformité avec les réglementations en vigueur, en particulier pour les petites et moyennes entreprises.

 

C’est pourquoi nous sommes heureux de vous présenter notre application de diagnostic de politique de prévention gratuite, qui vous permettra de savoir en quelques clics si vous êtes en conformité avec les règles de sécurité et de santé au travail.

 

Grâce à cette application, vous pourrez évaluer votre politique de prévention actuelle et identifier les domaines où vous pourriez améliorer vos pratiques en matière de sécurité et de santé au travail. Vous recevrez un rapport détaillé qui vous indiquera où vous êtes conformes et où vous pouvez améliorer votre politique. L’application vous propose aussi quelques recommandations en matière d’axes de prévention et d’action précises.

 

Enfin, il est important de rappeler que le Document Unique d’Evaluation des Risques Professionnels (DUERP) est un outil essentiel (et obligatoire) pour toute entreprise souhaitant mettre en place une politique de prévention efficace. Le DUERP permet d’identifier les risques professionnels auxquels les travailleurs sont exposés et de prendre les mesures nécessaires pour les prévenir. En utilisant notre application, vous pourrez également vérifier si votre DUERP est à jour et si vous êtes en conformité avec les réglementations en vigueur.

 

En conclusion, la sécurité et la santé au travail sont des enjeux importants pour toutes les entreprises, quelle que soit leur taille. Nous espérons que notre application vous aidera à améliorer vos pratiques en la matière et à garantir le bien-être de vos collaborateurs. N’hésitez pas à la partager avec d’autres entreprises.

 

Ensemble, faisons de la sécurité et de la santé au travail une priorité absolue.

 

Lien vers l’application en cliquant ici

Pour plus d’informations : le site de l’OIT

 

Résultats de l’enquête “situation des aidants en activité professionnelle”

Le département de la Corrèze, est à l’origine d’une initiative fort intéressante.

Didacthem se plonge dans le sujet des aidants

Didacthem se plonge dans le sujet des aidants

Une enquête, confiée à DIDACTHEM, a été menée auprès d’un panel d’entreprises du département. L’objectif vise à faciliter la situation des aidants tout en contribuant à améliorer la performance des entreprises corréziennes dans lesquelles ils travaillent.

Cette enquête s’est déroulée, entre septembre et décembre 2021, sous l’égide de France Alzheimer Corrèze et de l’Adapei de la Corrèze grâce aux travaux d’un comité de pilotage composé de représentants du Conseil départemental, de la CCI de la Corrèze, du MEDEF, de la CPME, de toutes les organisations syndicales (CGT, CFDT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, SOLIDAIRES), de l’AIST19 et de l’ARACT du Limousin.

Deux questionnaires ont été proposés : l’un à destination des employeurs, l’autre à destination des salariés.

Les résultats seront présentés le 22 mars 2022 lors d’une réunion plénière.

Nous en communiquerons les principaux enseignements et assurons d’ores et déjà les organisateurs de cette initiative, que DIDACTHEM continuera d’être à leurs côtés dans les suites qui seront données.

Prévention en santé au travail : une règlementation renforcée

Dans la soirée du mercredi 17 février, l'Assemblée nationale a adopté en première lecture la proposition de loi « pour renforcer la prévention en santé au travail ». Défendu par les rapporteuses LRM Carole Grandjean et Charlotte Parmentier-Lecocq, le texte a été approuvé par 104 voix contre 12.

Le texte de loi reprend les termes de l’ANI signé par les partenaires sociaux le 9 décembre 2020.

Découvrir l'outil G2P, qui répond à de nombreuses obligations du texte

Que dit l'Accord National Interprofessionnel ? (ANI)

L’accord pose comme postulat de base la prévention primaire qu’il faut absolument privilégier.

Les idées force :

  1. Sollicitation des Branches professionnelles pour :- Aider les entreprises à réaliser un DUER numérisé et assurant la traçabilité collective des expositions des salariés.
    – Mettre à disposition des données sectorielles qui éclairent les enjeux d’anticipation des risques professionnels.
    – Mettre en place une commission paritaire dédiée à la santé et à la sécurité au travail.
    – Promouvoir la qualité de vie au travail en articulation avec la santé au travail.
  2. Prévention de la désinsertion professionnelle (qui commence par l’analyse de l’exposition aux risques professionnels).
  3. Mise en place d’un passeport prévention recensant les formations dispensées au salarié sur le sujet de la santé et de la sécurité au travail.
  4. Modernisation des services de santé au travail qui deviennent des SPSTI : Services de Prévention et de Santé au Travail, avec une fonction de prévention renforcée.

 

téléchargez ici l’accord (ANI) santé au travail du 9 decembre 2020

Actualité Santé au travail

Les partenaires sociaux planchent sur la prévention !! Le 3 septembre 2020, les partenaires sociaux ont repris le chemin de la négociation relative à l’amélioration de la santé au travail débutée avant l’été. Ils ont échangé pour la deuxième fois sur le thème de la prévention.

La prévention au coeur des reflexions des partenaires sociaux, le rôle des branches mis en avant.

La prévention au coeur des reflexions des partenaires sociaux, le rôle des branches mis en avant.

C’est le premier objectif du gouvernement, qui a envoyé mi-juin sa lettre de cadrage aux partenaires sociaux (PSI n° 1222) : renforcer la prévention primaire au sein des entreprises. « Une politique de prévention est plus efficace et moins coûteuse qu’une politique de réparation », rappelle FO.

Mais ce ne peut être seulement un totem, il faut viser sa « plus forte opérationnalité », avec « des enjeux de visibilité, lisibilité et accompagnement », déclare Diane Deperrois, chef de file du Medef qui pilote la négociation.

Quel est le périmètre des risques professionnels concernés ? « La prévention doit intégrer toutes les dimensions du travail et ne peut être abordée de manière limitative », répond la CGT. Celle du risque chimique est inscrite dans la lettre de cadrage gouvernementale, celle des troubles musculo-squelettiques est bien connue. Mais la CFE-CGC insiste beaucoup sur la prise en compte des risques psychosociaux et la CFDT sur les risques émergents (nanotechnologique, environnemental, biologique, etc.). Toutes les parties s’accordent sur la réaffirmation du document unique d’évaluation des risques professionnels (Duerp) comme levier essentiel. À condition qu’il soit opérationnel et numérisé, pour le Medef, et ancré dans le dialogue social, estiment les syndicats. Pour la CFTC, pourquoi ne pas cadrer le Duerp par un référentiel de branche ? En tout cas, la nécessité d’accroître le rôle des branches professionnelles semble faire recette. Enfin, le patronat a sorti de son chapeau l’idée d’un « passeport prévention », pour assurer la portabilité des formations suivies sur le sujet par des salariés très mobiles (apprentis, intérimaires, chômeurs, etc.). Attention à ne pas en faire un outil de discrimination par les employeurs, ont prévenu les syndicats. Les partenaires sociaux, qui doivent rendre leur copie avant la fin de l’année pour avoir une chance de voir leurs revendications reprises dans la proposition de loi de Charlotte Lecocq, députée (LREM, Nord), vont-ils réussir à aboutir, après l’échec au Coct en 2019 (PSI n° 1178) ? La séance du 3 septembre – simple tour de table en visioconférence – en a frustré plus d’un. Il semble que le patronat tarde à abattre toutes ses cartes. Mais il n’a échappé à aucun qu’il souhaiterait alléger la responsabilité pénale de l’employeur (PSI n° 1228/1229). Suite au prochain épisode, le 22 septembre, où il sera question, selon le Medef, du « comment » on met en œuvre la prévention – autrement dit, de l’offre de services en la matière.

A suivre …

Crise sanitaire liée au Covid 19 et santé au travail, comment concilier les deux ?

L'évolution rapide de l'épidémie liée au virus COVID 19 modifie l'exposition aux risques et les conditions de travail des salariés encore en activité. Cette situation engendre de nombreuses questions concernant la prise en compte de la santé au travail.

Contacter Didacthem pour une évaluation du risque Covid-19

Quelques questions essentiels pour les employeurs qui ont des salariés en activité

Quelques questions essentiels pour les employeurs qui ont des salariés en activité

Que dois-je faire pour assurer la sécurité et la santé de mon personnel ?

Le code du travail impose à l’employeur de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et la protection de la santé de son personnel. A ce titre, il doit procéder à une évaluation du risque professionnel. Cette évaluation doit être renouvelée en raison de l’épidémie pour réduire au maximum les risques de contagion sur le lieu de travail ou à l’occasion du travail par des mesures telles que des actions de prévention, des actions d’information et de formation ainsi que la mise en place de moyens adaptés, conformément aux instructions des pouvoirs publics.

L’employeur doit veiller à leur adaptation constante pour tenir compte du changement des circonstances.

Pourquoi et comment puis-je actualiser le document unique d’évaluation des risques ?

L’actualisation du document unique d’évaluation des risques nécessaire du fait de l’épidémie actuelle liée au virus COVID-19. Elle permet de prévoir les mesures de prévention et de protection adéquates dont, par exemple, la mise en sécurité des installations en mode dégradé si nécessaire.

Certaines situations spécifiques doivent faire l’objet d’une attention particulière lors de l’actualisation de l’évaluation des risques.
A cet égard l’actualisation de l’évaluation des risques visera particulièrement à identifier les situations de travail pour lesquelles les conditions de transmission du coronavirus COVID-19 peuvent se trouver réunies. On considère de ce point de vue qu’un contact étroit avec une personne contaminée est nécessaire pour transmettre la maladie : même lieu de vie, contact direct à moins d’un mètre lors d’une toux, d’un éternuement ou discussion de plus de 15 minutes en l’absence de mesures de protection. Un des vecteurs privilégiés de la transmission du virus est le contact des mains non lavées. La combinaison de ces critères permettra d’identifier le risque et les mesures de prévention à mettre en œuvre.

Les risques nouveaux générés par le fonctionnement dégradé de l’entreprise (aménagement des locaux, réorganisation du travail, affectation sur un nouveau poste de travail, télétravail…) et ceux liés à l’exposition au virus impliquent d’actualiser le document unique d’évaluation des risques.

Quelles sont les règles générales relatives à l’exercice du droit de retrait ?

Le droit de retrait permet au salarié ou à l’agent public de quitter son poste de travail ou de refuser de s’y installer sans l’accord de son employeur.

Il peut s’exercer à deux conditions :

  • si la situation de travail présente un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé ;
  • ou s’il constate une défectuosité dans les systèmes de protection.

Un danger est « grave » s’il représente une menace pour la vie ou la santé du travailleur (une maladie ou un accident grave voire mortel). Il est « imminent » si le risque peut survenir immédiatement ou dans un délai proche. C’est au salarié d’apprécier au regard de ses compétences, de ses connaissances et de son expérience si la situation présente pour lui un danger « grave » et « imminent » pour sa vie ou sa santé. Il n’a pas à prouver qu’il y a bien un danger, mais doit se sentir potentiellement menacé par un risque de blessure, d’accident ou de maladie. Le danger peut être individuel ou collectif. Il peut interrompre ses activités, tant que l’employeur n’a pas mis en place les mesures de prévention adaptées.

Quelques exemples : matériel non conforme, locaux non chauffés, absence d’équipements de protection collective ou individuelle, risque d’agression, sont autant de situations susceptibles de justifier le droit de retrait.

Dans le contexte du coronavirus, si l’employeur met en œuvre les recommandations du gouvernement, les conditions d’exercice du droit de retrait ne sont pas réunies sous réserve de l’appréciation souveraine des tribunaux. En principe, le travailleur n’a pas alors un motif raisonnable de penser que sa situation de travail présente un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé.
Si ces recommandations ne sont pas suivies par l’employeur, alors le travailleur peut exercer son droit de retrait jusqu’à ce que celles-ci soient mises en œuvre.

N’hésitez pas à consulter régulièrement le site du ministère du travail pour plus de détails : https://travail-emploi.gouv.fr/actualites/l-actualite-du-ministere/article/coronavirus-questions-reponses-pour-les-entreprises-et-les-salaries

Seuls 40 % des dirigeants ont mis en place un plan de prévention des risques professionnels

Si les obligations liées à la prévention des risques sont connues, leur importance ne semble pas encore avoir été bien assimilée par les dirigeants d'entreprises

Le site référent des liaisons sociales www.wk-rh.fr nous fait part des résultats de l'enquête CSA pour Itelis présentée le 19 novembre 2019

Si 81% des dirigeants et des directions RH connaissent la prévention des risques professionnels, ils ne sont que 40 % à avoir mis en œuvre un plan de prévention des risques professionnels et si 72% d’entre eux savent que la mise en œuvre du document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP) est obligatoire, 42 % n’ont pas encore accompli cette formalité, indique une enquête CSA pour Itelis présentée le 19 novembre 2019.

La prévention des risques professionnels est une notion qui n’est pas étrangère à plus de huit dirigeants et DRH sur dix interrogés par Consumer Science & Analytics (CSA) dans le cadre d’une étude destinée à Itelis sur le thème : « évaluation de la connaissance des dirigeants/DRH en matière d’obligations de prévention de risques professionnels ». La notion est familière à 87 % des dirigeants de structures de 50 à 500 salariés (contre 78 % pour les 10 à 49 salariés), mais des différences importantes existent entre les secteurs : 91 % des dirigeants de la construction sont sensibilisés à la prévention des risques, contre 70 % de ceux de l’industrie. L’identification des risques potentiels au sein de l’entreprise et l’information auprès des salariés sont les deux mesures les plus connues (respectivement 78 % et 81 %). Pourtant, sur ces deux items, 30 % environ des répondants pensent que ces mesures ne sont pas obligatoires.

42 % d’entreprises n’ont pas de DUERP

L’obligation légale (article R 4121-1 du Code du travail) de réaliser un DUERP et de le mettre à jour échappe toutefois à bon nombre de dirigeants : en l’absence de DUERP, l’employeur encourt une amende de 10 000 euros par salarié et peut voir engager sa responsabilité pénale et civile. Or, 73 % d’entre eux disent pourtant savoir « précisément de quoi il s’agit », 72 % savent que c’est obligatoire… mais 25 % pensent encore que le document unique est facultatif. Résultat : ils ne sont que 58 % de dirigeants ou DRH à avoir réalisé et terminé leur DUERP, avec de fortes disparités selon la taille des entreprises (un dirigeant sur deux l’a fait dans les structures de 2 à 9 salariés, contre près de neuf sur dix sans celles de 250 à 500 salariés).

Pour les bons élèves, c’est à 98 % la crainte d’un contrôle de l’inspection du travail qui les a conduits à adopter ce dispositif, devant l’amélioration des conditions de travail (86 %) ou la préservation de la santé physique et mentale des salariés (82 %). Ils ne sont que 74 % à l’avoir mis en œuvre pour faire baisser le nombre d’accidents du travail et 63 % en vue de diminuer les maladies professionnelles… et 16 % pour obtenir des subventions pour l’achat de nouveaux matériels auprès de la Carsat et 14 % pour obtenir des baisses sur les cotisations AT/MP auprès de la CPAM. Quant aux dirigeants qui n’y sont pas favorables, ils expliquent leur non-intention de réaliser le DUERP d’abord par la perception d’un document inutile (72 %) puis un manque de connaissance sur son contenu (53%) et son obligation et par la difficulté à le réaliser (45%).

60 % de dirigeants n’ont pas mis en place de plan de prévention des risques professionnels

Dernier volet de l’étude : le plan de prévention des risques professionnels est mis en place dans seulement 40 % d’entreprises, avec d’importantes différences selon le nombre de salariés. Dans les TPE de 2 à 9 salariés, 62 % n’ont pas de plan, 57 % dans celles de 10 à 49 salariés, 43 % dans celles de 50 à 249 salariés et 44 % dans les entreprises de 250 à 500 salariés. En d’autres termes, ce plan de prévention n’est pas une priorité pour la plupart des entreprises. Cependant, le plan de prévention est davantage déployé lorsque les entreprises ont mis en place leur DUERP (52 % des DRH et dirigeants interrogés). « Pour les entreprises, ce plan est l’occasion d’identifier les bonnes pratiques/méthodologies de travail afin de limiter l’exposition des salariés aux risques (62 %) », conclut Itelis qui lance Préventelis, un service en ligne pré-paramétre selon les secteurs, dédié aux chefs d’entreprise et aux directions RH pour évaluer et agir sur les risques professionnels pour la santé et la sécurité de leurs salariés.

Lire l’article directement sur ce lien

Ce qui change en cette fin d’année…

3 actualités en matière de droit du Travail qui peuvent vous intéresser !

Les 3 actualités brûlantes de la fin d'année !

  • CSE

    Au 1er janvier 2020, le CSE doit avoir remplacé toutes les anciennes instances représentatives du personnel. Attention, vous risquez gros si vous ne respectez pas cette échéance d’autant que la ministre du Travail vient d’écarter tout report.

    en savoir plus en lisant cet article

  • La réforme AT/MP en vigueur dès le 1er décembre !

    La réforme de l’instruction AT/MP entre en vigueur à compter du 1er décembre prochain. Les objectifs annoncés par la CNAMTS, organisme de tutelle des caisses primaires, sont notamment d’améliorer la lisibilité des délais d’instruction et étapes de la procédure, mais également de renforcer le contradictoire des instructions.

    2 articles pour en savoir plus :

    AT/MP :vers l’emergence d’une nouvelle exigence ?

    obligations en matière d’AT/MP

  • Le CACES obligatoire pour la conduite d'engins

    La conduite d’engins est exclusivement réservée aux salariés qui ont reçu une formation appropriée et qui disposent à cet effet d’une autorisation de conduite délivrée par leur employeur. Afin de s’assurer que le contenu de la formation dispensée aux salariés garantit une conduite en toute sécurité, la CNAM a défini des référentiels via l’élaboration du CACES (certificat d’aptitude à la conduite en sécurité). Ces derniers viennent d’être mis à jour et seront effectifs dès le 1er janvier 2020.

    En savoir plus en lisant cet article

2 fois moins d’accidents du travail chez les jeunes formés à la santé et sécurité au travail.

2 fois moins d'accidents du travail chez les jeunes formés à la santé et sécurité au travail.

En France, la fréquence annuelle des accidents du travail pour l’ensemble des salariés tous secteurs d’activités confondus est d’environ 4 %. Chez les jeunes de moins de 25 ans, cette fréquence est de 10 %, soit 2,5 fois plus importante. C’est lors de la période de transition de l’école vers la vie active que cette population est la plus vulnérable car elle est à la fois jeune et nouvelle dans l’emploi.

Pour étudier la survenue d’accidents en milieu professionnel, l’INRS a mis en place une cohorte prospective auprès d’élèves et d’apprentis de moins de 25 ans issus de l’enseignement professionnel et nouvellement entrant dans la vie active.

 

L’objectif principal était de déterminer l’effet de l’enseignement en santé et sécurité au travail reçu au cours de la scolarité sur l’incidence des accidents du travail chez les jeunes en début de carrière. D’autres facteurs en lien avec la santé et sécurité au travail et pouvant contribuer à la diminution des accidents du travail ont aussi été étudiés comme la formation sauveteur secouriste du travail reçue ou non au cours de la scolarité, ainsi que les conditions d’accueil à l’arrivée dans l’entreprise.

Les résultats de cette étude révèlent un risque d’accidents du travail diminué par 2 lorsque les jeunes travailleurs ont reçu un enseignement en santé et sécurité au travail au cours de leur scolarité. En outre, les accidents rapportés surviennent en moyenne 6 mois après l’entrée dans l’emploi. Les métiers les plus concernés par la survenue d’accident sont les ouvriers du BTP, les agents de maintenance, les cuisiniers, les bouchers, les charcutiers et boulangers.

 

En France, dans les diplômes professionnels, les compétences en santé et sécurité au travail sont enseignées majoritairement avec une approche globale, c’est-à-dire plus large que les risques spécifiques liés au métier appris.

« Sachant que 30 % des emplois occupés par les participants ne correspond pas à leur formation initiale, et que les parcours professionnels actuels ne sont plus aussi prévisibles que par le passé, inscrire cette formation globale en santé et sécurité au travail dans l’ensemble des diplômes paraît incontournable. » souligne Stéphanie Boini, responsable d’études épidémiologiques à l’INRS.

 

 

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