la santé mentale des salariés continue de se dégrader

18 janv.. 2024

C’est le triste constat porté par le cabinet de conseil Empreinte Humaine sur l’état psychologique des salariés dans son baromètre réalisé par Opinion Way et publié le 23 novembre.

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La santé mentale des travailleurs continue de se dégrader

La santé mentale des travailleurs continue de se dégrader

C’est le triste constat porté par le cabinet de conseil Empreinte Humaine sur l’état psychologique des salariés dans son baromètre réalisé par Opinion Way et publié le 23 novembre.

 

Ainsi, près d’un salarié sur deux (48%) déclare être en détresse psychologique. C’est 4 points de plus qu’en février 2023 et 7 points de plus qu’en mars 2022. Les jeunes, les femmes, les managers et les plus de 60 ans apparaissent comme « les plus à risque ».

 

Cette tendance s’observe également chez les cadres pourtant peu enclins à s’arrêter.

 

Dans le même temps, les résultats d’une consultation en ligne des agents publics, présentés le 14 novembre 2023 par le gouvernement, indiquent que l’épuisement professionnel figure au premier rang des préoccupations des fonctionnaires en matière de santé. Ainsi, 23% des 110 000 répondants mentionnent les risques psychosociaux et près de 17% la santé mentale parmi leurs préoccupations. 31,7%, les agents de catégorie A+, qui occupent des fonctions d’encadrement, citent l’épuisement professionnel comme première préoccupation.

 

Précédemment, l’observatoire de l’absentéisme au travail (Ifop et groupe Diot-Siaci), montrait que parallèlement à une hausse de l’absentéisme dans tous les secteurs d’activité, 62 % des personnes interrogées déclaraient exercer un métier susceptible d’avoir un impact négatif sur leur santé mentale. Parmi les motifs altérant le plus la santé mentale des personnes interrogées figurent les situations de stress (67 %), une charge de travail trop importante (51 %) ou encore un manque de reconnaissance (46 %). Une note du Haut-Commissariat au Plan, publiée le 12 octobre, indique quant à elle que le pourcentage de salariés dont le rythme de travail est dicté par des tâches à réaliser en moins d’une heure est passé de 33% en 1984 à 77 % aujourd’hui.

 

Selon les travaux d’Empreinte Humaine, un tiers des salariés sont considérés en burn-out, dont 12% en état de burn-out sévère (phénomène par lequel une personne « se consume » au travail jusqu’à l’épuisement émotionnel, physique et psychique).

 

Outre la dégradation de la santé mentale, les risques psychosociaux peuvent se traduire par des addictions au tabac, à l’alcool, au cannabis ou à d’autres drogues et entraîner des problèmes de santé cardiovasculaire. Ainsi, une étude de l’European Trade Union Institute, publiée en juillet 2023, montre que la France arrive non seulement en tête en termes de dépressions attribuables au harcèlement moral au travail, mais que les maladies cardiovasculaires attribuables au « job strain » (combinaison de fortes exigences psychologiques et de faibles marges de manœuvre au travail), représentaient 4 % des maladies coronariennes des 15-64 ans en France en 2015.
L’urgence pour les entreprises est donc de s’emparer de la question de la santé mentale des salariés.

 

C’est en effet l’obligation des employeurs de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs (Art L4121-1 du Code du travail) en mettant en œuvre les mesures reposant sur les principes généraux de prévention.

 

Toutefois, en termes de risques psychosociaux la prévention primaire est la seule réellement efficace.

 

La bonne nouvelle, c’est que la culture de la prévention est de plus en plus valorisée et présente au sein des entreprises. Chez Didacthem, nous constatons un intérêt croissant pour les formations prévention RPS, et c’est un signe positif de l’évolution des mentalités !

 

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